Le magazine Science a récemment publié un numéro spécial sur les montagnes qui explore les dernières recherches en matière de changement climatique, de biodiversité, de populations de montagne et de rivières alpines. Le Réseau canadien des montagnes est un membre fier du Partenariat de la montagne des Nations Unies.
La coordonnatrice du Partenariat, Yuka Makino, est l’auteure principale d’un des articles du numéro (disponible en anglais seulement). Le Partenariat de la montagne est une alliance à participation volontaire des Nations Unies dédié à l’amélioration de la vie des populations des montagnes et à la protection des environnements alpins dans le monde entier. Le Partenariat de la montagne facilite l’échange des connaissances, des expériences et des compétences entre ses membres, lequel regroupe 60 gouvernements, 16 organisations intergouvernementales et 294 grands groupes.
L’article de Yuka Makino explore les nombreux efforts déployés aux niveaux national, régional et international pour sensibiliser et développer des données scientifiques sur les opportunités et les défis des écosystèmes et des populations de montagne. Cependant, beaucoup de travail reste encore à faire pour traduire ces efforts en politiques, stratégies et actions efficaces aux niveaux national et local.
Les montagnes sont des écosystèmes uniques mais très vulnérables, qui fournissent une richesse de services écosystémiques tels que l’eau, la nourriture, la biodiversité et l’énergie aux communautés habitant dans les montagnes ou à proximité, ainsi que celles situées plus en aval. Aujourd’hui, nos montagnes sont non seulement confrontés à des défis liés au développement et à l’utilisation des terres et des ressources, mais également aux impactes du changement climatique.
De nombreux engagements internationaux ont été pris en faveur du développement durable des montagnes, incluant l’intégration des régions de montagne dans les programmes des Nations Unies. Chacun des Objectifs de développement durable (ODD) concerne les écosystèmes de montagne, en particulier ceux sur la réduction des risques de catastrophe et le changement climatique. En effet, trois ODD mentionnent spécifiquement les montagnes et les services écosystémiques essentiels au développement durable.
Cependant, peu de gouvernements ont traduit ces engagements politiques nationaux et internationaux en priorités et actions locales, en particulier dans le contexte des systèmes de montagne. Par exemple, la stratégie nationale canadienne des ODD provisoire et la stratégie de développement durable du gouvernement du Canada ne font pas référence aux montagnes.
Les organismes, partenariats, alliances et programmes sont des ressources clés pour améliorer la mise en œuvre des actions aux niveaux mondial, régional et national en facilitant une compréhension commune des défis confrontés par les montagnes afin de renforcer les échanges d’expériences.
De plus, les gouvernements qui partagent des chaînes de montagnes ont uni leurs forces et se sont mis d’accord sur une gestion durable de leurs. Par exemple, la Convention alpine et la Convention des Carpates impliquent toutes deux plusieurs pays travaillant ensemble pour échanger leurs expériences et assurer le développement durable et la protection de ces systèmes montagneux.
Une base solide est maintenant établie pour la collaboration régionale et mondiale sur les montagnes. Il est donc urgent de mettre en pratique les stratégies mondiales en politiques et actions nationales et locales. La sensibilisation à l’importance des écosystèmes montagneux dans notre vie quotidienne est également fondamentale pour obtenir des politiques et des actions futures qui renforcent leur protection et leur résilience.
Pour en savoir plus, consultez le numéro spécial de Science Magazine sur les montagnes (disponible en anglais seulement).