Les paysages de montagne sont des systèmes dynamiques. La vie en montagne est fondamentalement exposée à un large éventail de risques naturels, notamment les glissements de terrain, les coulées de boue, les volcans, les avalanches, les tremblements de terre, les incendies de forêt et les inondations. Ces risques touchent tous les Canadiens, qu'ils vivent en montagne ou non, et produisent des effets en cascade importants et imprévisibles, perturbant l'industrie, l'agriculture, les chaînes d'approvisionnement et les moyens de subsistance. En outre, notre économie est naturellement liée à de nombreuses industries importantes et à des infrastructures essentielles lesquelles sont situées dans les montagnes et aux alentours. Notre bien-être dépend donc de la gestion et de l'atténuation efficaces des risques associés aux dangers en montagne.
Cet épisode se concentre sur l’Échange de connaissances sur les risques en montagne, un projet de recherche qui intègre la science citoyenne et communautaire dans la surveillance des risques en montagne. Cette nouvelle approche communautaire fait appel au savoir local autochtone et non autochtone et renforce la capacité de gestion des risques et la résilience des communautés de montagne.
Cet épisode du podcast met en vedette le chercheur principal, Glyn Williams-Jones, de l'Université Simon Fraser, lequel dirige le projet. Le deuxième invité est Juan Anzieta, un doctorant de l'Université Simon Fraser qui travaille aux côtés de Williams-Jones sur l’Échange de connaissances sur les risques en montagne.
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(disponible en anglais)
Ils discutent de leur travail dans le développement d'un portail en libre accès, où les connaissances sont coproduites avec les contributions de citoyens scientifiques, dont certains ont recueilli des connaissances locales à travers des générations d'observations. Les utilisateurs peuvent également tirer parti du portail, lequel constitue un guichet unique d'informations, de données et de connaissances relatives aux risques en montagne.
Williams-Jones et Anzieta soulignent l'importance de mieux comprendre quand et comment ces événements se produisent afin d'améliorer la communication, de mieux préparer les communautés, d'atténuer les risques, de réduire leur impact et de mieux soutenir les personnes lorsqu'elles sont déplacées. Le changement climatique et d'autres menaces environnementales sont susceptibles de modifier considérablement l'ampleur et la fréquence de nombreux risques en montagne et d'affecter les Canadiens de manière inédite.
De nombreuses nations alpines à travers le monde possèdent des systèmes de surveillance robustes et bien développés pour les risques dans leurs montagnes. Toutefois, le Canada est à la traîne par rapport à d'autres nations à bien des égards lorsqu'il s'agit de surveiller ces régions montagneuses. L’Échange de connaissances sur les risques en montagne s'attaque à cette lacune en créant un entrepôt central de données pour héberger et traiter les informations sur les risques en montagne. Cet entrepôt central de données facilitera l'analyse interactive des situations et offrira un support décisionnel qui sera accessible à tous les Canadiens. Une application mobile conviviale sera également développée pour la science citoyenne et les contributions communautaires.
Découvrez comment les groupes autochtones participent à ce projet et comment la richesse des informations issues des traditions orales permettent de comprendre l'histoire de ces événements, afin de mieux cibler les domaines de la recherche.
En fait, grâce à un partenariat de recherche avec la nation Squamish, un petit sismomètre appelé "Rasberry Shake" sera installé dans leur totem pour surveiller une montagne située à Squamish !