Grâce à Steve Jutvetson
Les altérations du terrain engendré par la décongélation du pergélisol en raison d’un climat en réchauffement qui endommage le «riche bilan archéologique de la côte arctique et (est) a un impact sur les sites utilisés aujourd’hui par les pêcheurs traditionnels» (15). Pour évaluer l’ampleur de ces effets, Thomas D. Andrews et al ont développé un outil d’évaluer les risques de décongélation du pergélisol. Leur recherche concentre dans la région des Gwich’in située sur la frontière nord-ouest des Territoires du Nord-Ouest, y incluent des parties du Nunavut et de l’océan Arctique.
L’outil d’évaluation des risques évalue les effondrements au dégel du sol: «Les perturbations qui se forment dans un terrain en pente sous-jacent par un pergélisol riche en glace» (16). Les effondrements au dégel du sol sont communs aux «littoraux et aux rivages le long des lacs, rivières et cours d’eau» (16) et Sont fréquemment observés dans la région des Gwich’in. Les chercheurs affirment que la hausse des températures moyennes et l’augmentation des précipitations estivales accélèrent le décongélation, affectant la vie terrestre et aquatique, tout en endommageant les ressources culturelles de la région. Les gestionnaires de ressources culturelles de la zone d’étude, qui travaillent avec des budgets limités, peuvent utiliser cet outil pour identifier les zones à haut risque liées à leurs efforts de preservation.
L’outil d’évaluation mesure la densité des chutes des effondrements au dégel du sol dans des blocs de 15 km2 et les données traditionnelles sur l’utilisation des terres du Projet de cartographie Dene de prédire le risque que le dégel du pergélisol affecte des ressources culturelles particulières dans la région des Gwich’in. Des 1033 blocs étudiés, 804 blocs n’avaient aucun risque, 148 blocs avaient un faible risque, 47 blocs avaient un risque faible, 15 blocs avaient un risque moyen, 15 blocs avaient un risque moyen élevé et 4 blocs avaient un risque élevé. Le secteur qui a le plus grand risque de perte de ressources culturelles est le long de la rivière Peel, qui s’étendant du plateau de Peel vers le sud dans le territoire du Yukon.
Grâce à Keith Williams
Des limitations existent sur la fonctionnalité de cet outil. Les chercheurs mettent en garde que l’outil ne représente l’utilisation moderne des terres des Gwich’in. Étant donné que les gens des Gwich’in avant du premier contact ont peut-être eu des habitudes d’utilisation des terres différentes qui ont été perdues en raison d’un manque de dossiers archéologiques, l’outil d’évaluation ne capture que leurs dernières activités d’utilisation des terres. Il ne tient pas compte des registres du patrimoine ou de l’utilisation des terres d’autres groupes autochtones qui ont peut-être utilisé la zone d’étude. Les données utilisées pour développer l’outil ont également eu des inexactitudes où une revégétalisation rapide s’est produite dans les zones perturbées. Pour remédier à ces limites, les chercheurs recommandent d’utiliser cet outil pour identifier les grands domaines de risque auxquels les gestionnaires des ressources culturelles peuvent appliquer des instruments d’évaluation plus précis pour une évaluation plus précise de ces domaines.
Comme les effets du changement climatique remodèlent les paysages dans le nord du Canada, les chercheurs pensent que les systèmes qui mettent à jour les informations disponibles sur les perturbations des terres et des sites patrimoniaux apporteront une plus grande précision à la gestion des ressources patrimoniales.
Cet article est un article écrit par Imtihan Ahmed. Pour plus des renseignements, lire la recherche originale publié (en anglais) :
Thomas D. Andrews, Steven V. Kokelj, Glen MacKay, Julie Buysse, Ingrid Kritsch, Alestine Andre, and Trevor Lantz Permafrost Thaw and Aboriginal Cultural Landscapes in the Gwich’in Region, Canada. APT Bulletin Journal of Preservation Technology 47 (1): 15-22. 2016.
Traduit par Rebecca Isbister